Le Vitara, une (seconde) voiture idéale
Mon ressenti au quotidien au volant de ce 4x4 Suzuki
Nous mettons en ligne cet article sur notre blog après qu’Eric D., l’un de nos clients, nous ait proposé de publier son ressenti suite à l’achat en occasion d’un Suzuki Vitara.
Avec un budget limité, mais voulant quand même conduire une voiture moyenne et un 4x4 de préférence, j'ai décidé d'acheter un Suzuki Vitara. Après de nombreuses recherches sur Internet, mon choix s’est porté sur un Vitara 1.6 JLX essence en version décapotable. De l'extérieur évidemment, c'est une beauté car je suis quelque peu maniaque et je souhaitais un modèle en très bon état. On m'avait d’ailleurs averti plusieurs fois de faire attention à la rouille qui parait-il pouvait s’immiscer sous le véhicule. Rien de tout cela sur mon modèle, à part quelques traces de corrosions sous le véhicule. Le kilométrage était plus que correct avec 155000km etmon garagiste m'a dit que ce n'était probablement pas un problème avec les Vitara, réputés fiables. Après l'avoir acheté, je lui ai immédiatement confié, il l'a examiné et a finalement conclu qu'il s'agissait d'un Vitara très bien conservé (il est de 96). A mon grand soulagement, car on ne sait jamais. Je peux recommander à tout le monde de faire un tel contrôle peu après l'achat; cela coûte quelques euros c’est vrai, mais ensuite vous savez ce que vous avez et il est plus facile de planifier la maintenance.
LA CONDUITE
Le Vitara se conduit agréablement. Je lis souvent à propos de ces types de 4x4 qu'ils sont lents, et j'avoue que celui-ci n'est pas très nerveux effectivement, mais pour suivre la circulation, il n'est pas nécessaire de rouler à une vitesse folle, même si les dépassements sont une question de planification minutieuse... La vitesse maximale de ce Vitara est d'environ 150 km/h, mais jusqu'à 130 km/h, on a l'impression que la voiture a encore de la ressource. A cette vitesse on peut encore conduire avec une seule main sur le volant tant la tenue de route est étonnamment stable. Alors évidemment, la conduite du Vitara est spartiate, mais c’est ce qui fait aussi son charme. La conduite dans les virages demande parfois un peu de prudence, mais bon... au moins cela nous force à rester éveillé !
LES PNEUS
Etant donné qu'en plus de conduire en ville, j'aime aussi faire un peu de hors-piste de temps en temps, j'ai changé les pneus standard pour des pneus Maxxis SUV avec homologation hiver. Il s'agit d'un pneu 4 saisons pour les SUV, ce qui signifie que vous pouvez également rouler dans les départements où le pneu hiver est désormais obligatoire. J'en suis plutôt satisfait: de bons pneus polyvalents. Ils font un peu plus de bruit que le pneu standard, mais on ne l'entend qu'à basse vitesse. En dehors de la route ils sont également performants puisque l'hiver dernier, j'ai beaucoup roulé avec eux dans la neige et mes passagers étaient étonnées que j'ai pu aller aussi loin avec cette voiture. Qu'il s'agisse des pneus, des capacités du Vitara en lui-même ou juste du conducteur (ou des trois à la fois), avec les bonnes chaussures, il ne faut pas avoir peur de "jouer" avec le Vitara et de pousser ses limites. Même si on doit être prudent évidemment. Je trouve que le problème est la faible garde au sol de la voiture, surtout dans les montées abruptes, l'arrière (avec une barre de remorquage qui dépasse en plus) touche le sol. Je me suis renseigné sur la possibilité de rehausser la voiture au niveau des roues, mais cela ne se ferait pas à moins de 600 € et je ne pense pas que cela en vaille vraiment la peine. La faible garde au sol fait aussi que le Vitara peut rester coincé à un moment ou à un autre car trop de neige s'accumule dessous et vous empêche d'aller plus loin. C’est un cas un peu extrême mais c’est à prendre en compte si on circule souvent en haute montagne l’hiver.
LE CHOIX DE LA CAPOTE
Quand j'ai acheté le Vitara, il avait un hard-top. Mais après un très beau printemps où j’ai passé mes vacances à manipuler (à deux, et je remercie mon épouse à ce titre !) ce lourd hard-top pour pouvoir profiter des belles journées, j’ai évidemment voulu absolument mettre une capote. Rien ne différencie vraiment un Vitara classique avec toit rigide d’un Vitara cabriolet avec un hard-top, le style est le même, et le véhicule est plus banal. Tandis qu’avec une capote, surtout lorsqu’elle est d’une couleur différente de la teinte de la carrosserie, le look est tout de suite différent, soudainement fun, comme une invitation à prendre le large, cheveux aux vents. Il m’en fallait une avant l’été et par chance l’ancien proprio m’avait laissé toute une caisse de pièces détachées dans laquelle se trouvait l’ensemble des arceaux et des montures d’origine que ce monsieur avait minutieusement conservé. Je me suis donc lancé dans la recherche d’une capote. La mienne, comme mon Vitara est de 1996, est une capote de deuxième génération, c’est-à-dire avec les vitres de côtés à l’arrière qui peuvent se défaire avec un système de rails et de fermetures éclair. Mais ça évidemment je ne le savais pas encore, et je me suis lancé tête baissé vers une capote premier prix qui semblait tout à fait jolie, le vendeur me conseillant ce modèle. Lorsque je l’ai reçue, à l’installation, rien n’allait : la fixation de la capote à l’avant ne comportait pas de boutons pressions, les vitres arrières ne s’enlevaient pas du tout, et impossible de fixer la base arrière de la bache. Il me semblait même que la toile était trop courte. Après avoir renvoyé la capote et avoir attendu (très) longuement son remboursement, j’ai remarqué que sur la plupart des sites spécialisés, cette même capote était indiquée pour aller sur l’ensemble des versions du Vitara, ce qui est bien évidemment faux ! Ce n’est qu’après avoir pris contact avec le site 4x4-cabriolet.com que j’ai compris les différences. Enfin un professionnel qui savait de quoi il parlait et d’ailleurs sur leur site, la capote comme celle que j’avais reçu était une capote Vitara de première génération (allant pour les modèles jusqu’en 1994) et celle que j’ai commandé, et qui allait enfin parfaitement dessus, était bien indiquée pour les modèles de Vitara à partir de 1995. Je les remercie de m’avoir si bien conseillé, enfin je pouvais installer ma capote de Vitara (superbe au demeurant, choisie en couleur noire, je ne regrette pas !) et profiter pleinement des joies du décapotage et recapotage ! A quoi bon avoir un cabriolet si c’est pas pour s’en servir ?
LES PROBLEMES RENCONTRÉS
Enfin, les problèmes. J'ai maintenant parcouru 21 000 km en deux ans environ, et je suis toujours très satisfait de mon achat. Les coûts ne sont pas trop élevés. Le Vitara me plait baucoup, cependant, il y a quelques problèmes que j'ai rencontré, dont certains que j'ai déjà évoqués :
- "Check Engine" ; ce voyant tant redouté s'est soudainement allumé régulièrement vers 165 000 km. Mon réparateur habituel a fini par découvrir un capteur "sale". Après avoir nettoyé ce capteur, le problème ne s'est plus produit.
- La faible garde au sol ; un problème en particulier sur les terrains cabossés. Et en montée de pente, je trouve qu’on touche rapidement le sol avec l’arrière. A l'avant, beaucoup de neige ou de sable posent problème ; à un certain moment, on ne peut plus les repousser. Je pense que c’est un problème qui n’existe pas sur le Jimny par exemple.
- La consommation que je trouve un peu élevé pour un simple 1,6L.
Quoi qu'il en soit, aucune voiture n'est exempte de problèmes et les Vitara semblent être très fiables au niveau du moteur. C'est généralement la dépense la plus importante pour les voitures anciennes. Pour moi, le Vitara est une voiture à la fois fiable et géniale, vraiment source de plaisir au volant. Si vous ne devez pas souvent parcourir de longues distances comme moi, ou en seconde voiture pour les week-ends, je dirai que c’est la voiture idéale.
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